Convention entre l'Entente Valabre et la société CRM

Former les pilotes et les équipages des avions à la survie en mer fut pour l’ECASC longtemps réservé aux seuls pilotes des Canadairs ou des Tracker des moyens nationaux de la Sécurité Civile. Puis se fut le tour des pilotes et équipages hélico et plus récemment de ceux des douanes françaises.

Avec la société CRM (Crisis and risk Management) l’Ecole de Valabre et son centre nautique viennent de signer une convention de partenariat dont un des objectifs est une ouverture à l’international.

Dans le domaine aéronautique la société CRM a pour objet des prestations de formation dans le domaine de la survie. Les intervenants CRM sont majoritairement issus du domaine aéronautique, des pilotes issus principalement du milieu militaire ou des institutions.

Pour Christian COSSE son Président « nous développons des prestations principalement liées aux facteurs humains, nous souhaitons remettre l’humain au centre de ces domaines très techniques aux procédures très normées ».

Toute formation se doit en effet de prendre en compte l’imprévisible et les réactions des opérateurs qui vont être amenés à prendre conscience de la situation grave ou dangereuse et à réagir au moment opportun avec les bons réflexes.

Les formations aéronautiques sur la survie en mer ou celles portant sur la survie en montagne devraient se renforcer en appui des moyens uniques et exceptionnels de l’ECASC.

L’ambition de la CRM est d’aller vers les entreprises privées qui opèrent par exemple sur les plateformes pétrolières. Le plus souvent, ces sociétés trouvent des formations qui répondent à la norme, mais les savoir-être et savoir-faire sont mis de coté.

Aujourd’hui, les équipages passent des séquences de formations qui ne leur permettent pas de maîtriser le risque et en conséquence d’être plus efficace opérationnellement par une véritable conscience de la situation dans leurs actions de tous les jours.

La société CRM est aussi engagée sur des formations de gestion de crise à destination des cadres et dirigeants. L’objectif est de proposer des formations utilisant l’outil novateur et unique qu’est le Centre Euro-méditerranéen de Simulation des Risques. Des actions pourrait très vite se concrétiser.

Le Lieutenant-colonel Philip TOSELLO, Directeur de l’ECASC, a cité un épisode datant de 3 ans d’un équipage dans le Var qui était sur le feu du Muy au pompage. « L’hélicoptère sur problème technique s’est crashé dans un lac. L’équipage, l’officier et les pilotes qui avaient effectué le stage quelques jours auparavant s’en sont sorti indemnes et ont confirmé qu’ils avaient les bons gestes, parce qu’ils avaient expérimenté ».

L’Ecole forme déjà un certain nombre de pays étrangers dans des conditions très proches du réel. Avec les moyens nautiques (et non en piscine) du Centre National de plongée, nous mobilisons des matériels spécialement conçus appelés « gloutte » (avions et hélico).

Avec ce partenariat, les personnels formés auront la double compétence : survivre mais également connaissance des facteurs humains.

Dans toute organisation technique complexe, l’homme est un point faible mais c’est surtout son point fort.